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Comment nous avons arrêté d'aller au supermarché? (si si on peut :D)

Nous vous proposons dans cet article un petit retour de notre expérience concernant l’arrêt de nos approvisionnements au supermarché environ un an après avoir commencé la démarche "zéro déchet". Lorsque nous parlons du supermarché avec nos contemporains, celui-ci semble souvent avoir mauvaise réputation… Pourtant, ces personnes qui le critique continuent d’y aller comme s’il était trop difficile de s’en passer. Alors c’est peut-être vrai ? Voici tout de même quelques solutions pour au moins diminuer sa fréquentation des supermarchés ;)

 

NB: nous nous accorderons sur le fait que nous appelons ici supermarché toutes les petites, moyennes, grandes, hyper grandes enseignes et drives de grandes chaînes nationales, voir internationales ;)

Tout doux

Nous pensons que pour amorcer un réel changement dans ses habitudes alimentaires et d’achats, celui-ci doit être fait en douceur. En effet, changer du tout au tout peut perturber de manière trop importante notre quotidien, et nous renvoyer durablement à nos vieilles habitudes que nous souhaitions justement changer. Il vaut certainement mieux commencer par diminuer petit à petit nos achats au supermarché pour se laisser le temps de trouver d’autres réseaux d’approvisionnement qui nous conviennent 😉

Pour commencer : le marché/magasin de producteurs

Que l’on soit en ville ou à la campagne, les marchés viennent à nous une à deux fois par semaine pour effectuer la plupart des achats alimentaires frais. Alors il y a certainement marché et marché, peut-être que certains ne proposent pas de larges choix de produits ... En tout cas, les marchés que nous fréquentons et que nous avons fréquentés étaient toujours animés par des primeurs, des maraîchers, des fromagers, des charcutiers/bouchers…

 

Depuis notre vie de couple, nous achetions déjà tous nos fruits et légumes sur le marché, en y ajoutant parfois la viande ou les pâtes fraiches. On réutilisait déjà nos sacs kraft, mais sans plus 😉. Au début de notre démarche « zéro déchet » en septembre/octobre 2016, nous avons commencé à ajouter aux achats du marché le fromage, la crème fraîche, et la viande (dont nous diminuions la consommation en parallèle pour privilégier qualité à quantité). Certaines viandes et certains laitages, issus de nos habitudes ont bataillé ferme mais ont fini au bout de quelques mois à sortir de nos achats « supermarché ».

Le magasin de producteurs est intéressant également dans la mesure où nous pouvons trouver des produits de qualité dignes du marché, plus régulièrement en semaine. En déménageant c’est le choix que nous avons fait : légumes, fruits, fromages et viandes (occasionnellement) au magasin de producteur à côté de chez nous 😊 Et crème fraîche dans notre pot, le beurre, le lait en bouteille et quelques légumes complètent le tout au marché.

L’épicerie vrac

Pour le reste de l’alimentation : huiles, farines, pâtes, riz, légumineuses, épices… Et non alimentaire : savon, entretien, hygiène … Les épiceries en vrac fournissent ce qu’il faut ! Alors pour l’instant, il est vrai que le territoire français n’est pas encore densément occupé par les épiceries vrac (Même si on est le premier pays européen en nombre d’épiceries :D). Nous en trouvons en majorité dans les grandes villes. Cela peut demander un peu d’organisation, par exemple en faisant des achats conséquents pour le mois en épicerie lorsque l’on se rend dans la ville la plus proche 😊 Ou trouver des magasins qui en font en partie 😉

 

Nous, autant être honnêtes, c’est quand même parce que quand on a commencé on en avait une à 10 min à pied, avec un commerçant très sympa, qu’on a pu aller aussi vite. Suite au déménagement, au lieu des courses quotidiennes, nous sommes effectivement passés aux courses mensuelles, plus conséquentes, mais ça marche aussi :D

 

Bref, après 6 mois de démarche nous sommes parvenus petit à petit à n’acheter uniquement que des briques de lait, des conserves, du jus d’orange, du chocolat, de la litière pour chat et du papier toilette au supermarché ! On continue ?

Ensuite : cuisiner !

Et oui… Quand on souhaite dire au revoir au supermarché, il faut souvent dire adieu à l’abondance de plats cuisinés que nous y trouvons. Cuisiner revient donc au goût du jour, et nous permet de redécouvrir les légumes (de saison bien sûr), les recettes de nos grands-mères… que l’on mange plus souvent alors qu’avant c’était réservé à de rares occasions ! C’est aussi selon nous un moyen de faire des économies d’argent et de santé, car en général les plats cuisinés sont chers pour ce qu’ils sont et ce qu'ils contiennent. Et ce qui est encore plus étonnant, c’est que comme l’on cuisine du frais, la tarte aux poireaux, la quiche, ou la poêlée se conservent suffisamment pour en remanger dans la semaine : double voir triple plaisirs pour une seule partie de cuisine 😊

 

Sur ce point, nous n'avions pas 10 000 efforts à faire, mais quand même ^^ Fini la flammekueche emballée quotidienne ;) C'est parti pour une pâte à pizza et une garniture maison ! Fini aussi les conserves dans du métal, bonjour les légumes bio, frais et de saison :D

Le changement des habitudes alimentaires: l'affinage

Chacun aura ses caps à passer en arrêtant le supermarché. De notre côté, nous avons galéré à dire au revoir au jus d’orange du matin. En effet, mis à part au supermarché, difficile de trouver du jus d’orange en abondance pour tenir toute la semaine. Finalement, nous avons pris l’habitude de manger notre fruit frais du matin et aujourd’hui plus de regret à avoir arrêter le jus d’orange, qui en fait est très concentré en sucres et moins riche qu’un fruit entier 😊.

 

Le lait est passé du quotidien à l’occasionnel pour nous, c’est devenu un ingrédient dans des crèmes aux œufs, un constituant du fromage que l’on mange. Nous le trouvons d’ailleurs au marché dans notre petite boîte. Et pour ceux qui ont du mal à s’en séparer, il est possible d’en trouver de qualité dans des bouteilles en verre en direct du producteur. Lui-même sera en plus véritablement rémunérer par la vente de son litre de lait, de quoi contribuer à stopper les scandales sur le prix du litre de lait en grande surface…

 

Pour le chocolat, nous avons sacrifié notre carré quotidien issu d’une tablette de grande marque pour du chocolat occasionnel en vrac, au choix en fonction de ce qu’on trouve : tablette, pépite ou palet 😉

Finalement

Aujourd’hui, nous pouvons dire qu’il nous reste la litière de chat que nous n’achetons pas au supermarché mais dans une jardinerie de grande chaîne, et le papier toilette (dont notre utilisation est diminuée :p ) que nous achetons recyclé dans une chaîne de magasins bio. Souvent, on nous dit que cela doit être contraignant de devoir multiplier les déplacements pour s’approvisionner. Ce à quoi nous répondons qu’il nous semble plus contraignant de devoir trouver une place sur le parking bondé du samedi au supermarché, de circuler avec difficulté dans des rayons monotones, sur-emballés, avec beaucoup trop de choix et qui changent de place plusieurs fois par an, d’attendre en caisse qu’une personne encaisse à la chaîne nos achats (et encore heureux il y a une personne devant nous), de se casser le dos à remplir et à vider son coffre. Alors que maintenant, nous parvenons à faire certains de nos approvisionnements à vélo, nous discutons avec les commerçants qui nous vendent leurs produits, nous pouvons consommer bio pour un prix à sa juste valeur et pas pour un prix exorbitant en supermarché… 😊

 

Alors n’oubliez pas, nous suggérons une transition douce si votre souhait est de limiter voire d’arrêter le supermarché 😊 Et c’est ensuite à chacun de trouver son organisation et son équilibre. C’est d’ailleurs ça qui est beau d’un côté 😊 Et après on échange avec les autres sur ses astuces, ses difficultés pour s’approvisionner et la conversation ne porte plus sur : « Rohhhh, ils ont encore changé tous les rayons au carrouf… » ;) Et attention, le seule risque dans cette (R)évolution, parce qu'il y en a un, c'est de se sentir tttrrrrèèèssss mal à l'aise et perdu (voir oppressé) quand on y retourne :O

 

Plus d’infos pour changer ses habitudes de consommation ? C’est par ici avec nos autres articles sur le sujet :

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A bientôt !

 

Ewen & Lucile

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Commentaires: 4
  • #1

    glacefraise (vendredi, 08 février 2019 07:44)

    Tres bonne article ,il est vrai que la situation geograohique peut etre un frein mais le monde bouge et les commerces vrac ce multiplie .
    Pour le jus de fruit nous avons investie dans un extracteur de jus .Grace a l extraction a froid le jus ce garde 48h �

  • #2

    Nathalie Sorbier (vendredi, 08 février 2019 12:46)

    Et les croquettes des chats comment faites vous ?

  • #3

    Denis (dimanche, 10 février 2019 16:12)

    Sur les marchés, il est généralement difficile de trouver des fruits et légumes bio, n'est-ce pas? Et pas certain qu'on puisse se fier à la parole d'un commerçant sur cette question.

  • #4

    Un pot de tout (lundi, 11 février 2019 13:40)

    Bonjour ! Merci à tous pour vos commentaires ;)

    Glacefraise --> Oui la situation géographique joue énormément on ne peut pas le nier ;) Mais chacun trouve son organisation en fonction de sa zone, entre les marché, les magasins bio, les AMAP, les magasins de producteurs tout le monde y trouve son compte :)
    Super pour le jus ! C'est effectivement une bonne idée !!

    Nathalie --> C'est vrai que nous n'en avons pas parlé dans l'article, tout simplement parce que nous ne les avons jamais acheté en grande surface ;) D'abord en sachet de 7 kg d'une marque pas connue dans un magasin spécialisé chien/chat puis des sachets de 2 kg maintenant mais français et bio (FELICHEF (R)) que l'on achète en magasin bio. Parce qu'on ne voit pas pourquoi notre chat devrait manger n'importe quoi ... Et toujours pour cette histoire de déchet cachés. Il faut faire le choix soit d'un grand paquet soit d'une bonne composition pour limiter les déchets. Pas facile de faire les deux. Pour certain il y a aussi la solution de faire à manger soit même avec des sites de conseils ;)

    Denis --> Ca dépend effectivement des marchés, tous les commerçants des marchés ne sont pas synonymes de vertueux, bio ou de saison. Mais en cherchant on arrive parfois à trouver. Pour le bio le label est une aide.. Mais ce n'est pas toujours parfait on vous invite à aller consulter notre article sur le bio. Par contre discuter avec le producteur ou le vendeurs est quand même souvent intéressant. Il est difficile de mentir sur tout, ce n'est pas dans leur intérêt non plus. Avec des questions et un peu confiance on y arrive :)

    Belle continuation à tous ! Lucile et Ewen :)