· 

Un projet agricole écologique durable après l’abandon du projet d’aéroport ?

Suite à l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes le 17 janvier dernier, une transition s’opère entre résistance et construction. Après un projet d’artificialisation des sols, pourquoi ne pas mettre en place des projets agricoles vertueux : qui respecteront l’écosystème remarquable de la ZAD ? Et qui apporteront des fruits et légumes aux habitants de Loire-Atlantique ? Cette idée nous a forcément interpellés !

Un peu d’histoire …

Des terres préservées ?!

Les terres, il y a quelques semaines encore réservées à la construction d’un aéroport, ont été mises sous cloche pendant toutes ces années. Épargnées de l’urbanisation et des remembrements agricoles, elles sont le support d’un écosystème devenu rare dans la région, composé de haies bocagères, de mares, de prairies, de ruisseaux.... Paradoxalement, le projet d’aéroport a permis sa sauvegarde voire même sa création. Aujourd’hui, son maintien n’est pas garanti s’il suit la trajectoire de la majorité des territoires agricoles français. Il s’agit donc de trouver un compromis entre préservation et activité économique.

Un avenir, mais sous quelle(s) forme(s) ?

Une solution pourrait être de valoriser ces terres par l’expérimentation d’une activité agricole durable dont nous avons besoin, et qui respectera la nature préservée sur la ZAD. Les trois médiateurs nommés par l’état ont en effet préconisé, dans leur rapport, qu’après l’enterrement du projet d’aéroport, le site pourrait devenir "un terrain d'expérimentation de pratiques agro-environnementales".

 

L’association ACIPA, qui lutte depuis 2000 contre le projet d’aéroport, souhaiterait mettre en place un bail emphytéotique* pour une durée de 99 ans entre une société civile et l’Etat, propriétaire de 1650 hectares sur le site. Ceci dans le but d’organiser la nouvelle répartition des terres et de construire un modèle d'agriculture autogérée, comme sur le Larzac en 1970.

A la croisée des chemins, en route vers l’avenir !

Maintenant que le renoncement est acté, tout reste à construire. Zadistes, agriculteurs, scientifiques, élus et riverains peuvent se consacrer plus précisément à une réflexion pour faire de la ZAD un territoire montrant à quoi peut ressembler une zone agricole durable, avec un tissu économique local fondé sur des activités respectant et coopérant avec dame nature ;)

 

D’autres articles disponibles sur ce blog et/ou suivez nous sur notre page Facebook :).

 

Emphytéotique* : bail de longue durée (18 à 99 ans) qui confère au preneur un droit réel, susceptible d’hypothèque.

 

Nos sources : https://www.acipa-ndl.fr/, http://www.lemonde.fr/,  http://www.linfodurable.fr/, http://www.lejdd.fr, https://blogs.mediapart.fr, www.ouest-france.fr

Écrire commentaire

Commentaires: 0